Les radars météorologiques permettent de localiser les précipitations (pluie, neige, grêle) et de mesurer leur intensité en temps réel. Répartis sur l’ensemble du territoire national en métropole et outre-mer, ils ont une portée d’environ 100 km pour la mesure et de 150 à 200 km pour la détection des phénomènes dangereux.
Le radar de Martinique domine le sud de l'île en haut du Morne Constant, près de Diamant. Il communique directement ses informations par faisceau herzien au service météorologique situé en contrebas, dans la plaine du Lamentin.
Historique
Le radar a d’abord été utilisé
à partir des années 1930 pour la détection des avions.
L’amélioration des équipements fit apparaître sur les
écrans des échos parasites : les précipitations. Le
radar météorologique résulte d’un développement
dans lequel l’écho parasite du radar classique devient l’objet de
la mesure. En France, le premier radar météorologique a été
mis en service au début des années 60. Depuis les tous premiers
radars météorologiques conçus après la seconde
guerre mondiale, de nouvelles générations plus performantes
ont vu le jour. Le réseau français est aujourd’hui composé
de quatre types distincts de radars : Melodi, Rodin, Gematronik (comme
ceux de Martinique et de Guadeloupe) et Thomson-Airsys.
Eléments constitutifs
Un radar est constitué d’une antenne parabolique, d’un système d’émission-réception et d’un calculateur. L’antenne est équipée de plusieurs moteurs destinés à l’orienter verticalement et horizontalement et d’un radôme, enveloppe sphérique, qui assure la protection de l’ensemble en cas de forts coups de vent. L'ordinateur assure le traitement du signal et permet la visualisation des échos et l'animation de plusieurs images successives.
Le radar de Guadeloupe est installé au Moule, à l'est de Grande-Terre. La boule du radôme abrite l'antenne et surmonte le bâtiment et la salle de supervision et maintenance du radar.
Principe et applications de la mesure radar
L’antenne parabolique du radar tourne et émet
un faisceau d’ondes électromagnétiques (de longueur d’onde
fixée entre 5 et 10 cm suivant les modèles en réseau).
Ces ondes qui se déplacent à la vitesse de la lumière
sont rétrodiffusées par les gouttes de pluie, les grêlons
ou la neige. Le radar calcule alors la distance qui le sépare des
gouttes. Il localise ainsi les zones de précipitations à
des distances atteignant 200 à 300 km et mesure leur intensité
dans un rayon de 80 à 120 km.
L’image radar est perturbée par des obstacles fixes comme les montagnes ou les constructions au voisinage immédiat de l’antenne, qui renvoient des échos parasites et masquent les zones situées au-delà. L’implantation des radars doit être précédée d'une étude de site qui prenne en compte ces éléments, afin d’assurer à cet instrument une efficacité optimale.
Le radar constitue un outil indispensable à
l’observation de l’atmosphère (surveillance et détection
des zones pluvieuses) et à l’élaboration des prévisions
météorologiques à courte échéance. Il
peut apporter également des informations nécessaires aux
Services d’annonce des crues puisqu’il permet de fournir, après
traitement approprié, une estimation des cumuls de précipitations.