Les précipitations tropicales résultent de phénomènes météorologiques imbriqués. Les cumuls saisonniers à l'échelle régionale permettent de filtrer une partie des variations spatiales liées notamment aux échelles les plus fines et ainsi de magnifier l'action des forçages des plus vastes. La variabilité interannuelle des totaux saisonniers est partiellement prévisible à partir de l'état antérieur des températures de surface océanique. Cependant, ce total saisonnier ne constitue pas toujours l'élément le plus prévisible, notamment dans le cas où les pluies les plus abondantes en moyenne sont fortement incohérentes. La saison février-juin au Kenya et au nord de la Tanzanie montre que la prise en compte explicite de la variabilité intra-saisonnière permet d'extraire les signaux les plus cohérents, c'est-à-dire ceux qui sont potentiellement les plus prévisibles à l'échelle interannuelle.