Les deux sécheresses de 2005 et 2010 qui ont fortement touché le basin Amazonien posent la question de la vulnérabilité de ce biome face au changement climatique. La modélisation des échanges entre la surface et l'atmosphère est une nécessité pour répondre à cette question. Néanmoins, la complexité de ces écosystèmes engendre de forts biais dans les modèles et sont une entrave à la compréhension de leurs évolutions futures. On propose ici une évaluation de la représentation des bilans d'énergie, d'eau et de carbone par le modèle de surface SURFEX à partir du réseau d'observations FLUXNET. En premier lieu, nous utilisons SURFEX avec toutes les données pédologiques et physiologiques in situ disponibles afin de repérer d' éventuels biais systématiques présents dans le modèle. Nous étudions aussi la réponse du modèle en cas de stress hydrique grâce à une comparaison avec une expérience d¿asséchement artificiel menée en Amazonie. Ensuite, nous comparons ces simulations utilisant les données physiographiques in-situ à des simulations effectuées avec les paramètres issus de la base de données de grande échelle ECOCLIMAP. Cette comparaison nous permet d'évaluer la pertinence de cette base de donnée en Amazonie. Cette évaluation préliminaire in situ vise à qualifier et quantifier les biais de SURFEX ainsi que de la base de données ECOCLIMAP en vue de simulations sur tout le bassin.