La transition extra-tropicale d'un cyclone tropical est connue comme une source d'incertitude dans la prévision, qui peut se propager loin en aval. Cette étude se concentre sur la prévisibilité d'un ouragan méditerranéen (méditerragan) le 26 septembre 2006 en aval de la transition extra-tropicale de l'ouragan Hélène en Atlantique Nord du 22 au 25 septembre. Alors que le développement du méditerragan a été manqué dans la prévision déterministe CEPMMT initialisée avant et pendant la transition extra-tropicale, il a été vu dans la prévision d'ensemble CEPMMT par plus de 10 % des 50 membres, jusqu'à une échéance de 108 h. Les 200 membres initialisés du 20 au 23 septembre à 0 h UTC ont été agrégés en deux scénarios équiprobables selon la situation synoptique en Méditerranée. Dans le premier scénario, réalisé, Hélène a été dirigée vers le nord-est par un thalweg en amont pendant sa transition extra-tropicale, et a contribué au renforcement d'une dorsale en aval. Un thalweg plus en aval s'est étiré vers l'Italie et a déclenché le développement du méditerragan dans 9 des 102 membres. Dans le second scénario, non-réalisé, Hélène a bifurqué vers le sud-est pendant sa transition extra-tropicale, et la dorsale en aval s'est affaiblie. Un centre dépressionnaire sur les Iles Britanniques a alors dominé la circulation en Europe et seul 1 des 98 membres a prévu le méditerragan. Les deux scénarios sont expliqués par une synchronisation différente entre Hélène et le thalweg en amont. Des expériences de sensibilité réalisées avec le modèle Méso-NH ont de plus montré que des perturbations initiales ciblées sur Hélène et le thalweg en amont ont suffi à prévoir le méditerragan à coeur chaud à des échéances de 84 et 108 h. La prévisibilité de nouveaux événements à fort impact en Méditerranée est étudiée dans le cadre du projet DRIHM.