Ces dernières années, l'impact des eaux souterraines sur le bilan hydrique de surface et sur le climat a fait l'objet de plusieurs études. Au CNRM, un schéma d'aquifère simplifié à été développé et implémenté dans le système hydrologique continental ISBA-TRIP. Dans un premier temps, la France a été choisie comme domaine d'évaluation sur la période 1958-2010. Les débits et hauteurs de nappe simulés ont été comparés aux observations et aux sorties du modèle hydrométéorologique SIM. La prise en compte des eaux souterraines a permis d'améliorer les débits d'étiage dans les régions où les aquifères sont connus pour jouer un rôle majeur, notamment le bassin versant de la Seine, sans pour autant dégrader les débits dans les autres régions. Quelques problèmes dues aux incertitudes sur les caractéristiques des aquifères persistent en amont de plusieurs bassins versants. L'application de ce schéma d'aquifère à l'échelle globale confirme l'amélioration apportée par les aquifères sur les débits simulés sur les principaux bassins du monde. On retrouve cependant des problèmes similaires à ceux obtenus sur la France, notamment au nord-est des États-Unis. Les scores restent cependant acceptables comparés à l'amélioration globale apportée par le schéma. La bonne comparaison des variations de stocks d'eau continentale simulés avec celles estimées par le satellite GRACE confirme l'effet bénéfique de la prise en compte des aquifères dans TRIP. L'objectif ultime sera d'introduire le système complet ISBA-TRIP dans le modèle de climat du CNRM de manière à estimer l'impact des eaux souterraines sur la simulation du climat présent et futur.