Cette étude porte sur la prévisibilité de la pluviométrie à l'échelle intra-saisonnière en Afrique de l'Ouest par l'ensemble de modèles météorologiques TIGGE (THORPEX Interactive Grand Global Ensemble). Nous avons comparé la performance de modèles de 6 centres globaux utilisant de 14 à 50 différentes conditions initiales pour des échéances de prévision allant de 1 jours à 15 jours. La comparaison de ces sorties de modèles a été menée sur l'été à différentes échelles et sur différents événements intra-saisonniers de la période 2008-2012. La variabilité intra-saisonnière des précipitations estivales a fait l'objet de comparaison entre les données satellites (TRMM 3B42 et RFE2) et les prévisions TIGGE à différentes échelles spatiales.
Les dates de démarrage des différentes saisons des pluies ont été analysées. Différents critères ont été retenus pour obtenir les dates de démarrage : critères pluviométrique, convectif (OLR), dynamique et énergétique (énergie statique humide et vent à 200hPa et 925hPa). D'autre part, les années dont des événements MJO ont modulé les précipitations ouest-africaines ont été regardées dans les modèles. Nous avons cherché à voir si les modèles reproduisaient bien l'amplitude de la modulation des pluies régionales ainsi que le timing de l'arrivée de l'événement MJO sur la zone étudiée. Un regard est aussi porté sur les fausses alertes de modulation type MJO fournies par les modèles de l'ensemble TIGGE. Les meilleurs résultats, en termes de biais et de variabilité des précipitations, sont obtenus pour la partie ouest du sahel. Les prévisions les plus réalistes de dates de démarrage sont fournies pour les critères pluviométriques et énergétiques. Enfin, il apparaît qu'un ensemble ne retenant que les sorties des modèles ECMWF, UKMO et NCEP donnent des meilleurs résultats que l'ensemble TIGGE.