Orateur: Anne Daudin
exposé
Des changements spectaculaires sont actuellement observés dans l'océan Arctique. Les minimums d'été de la couverture de glace atteints en septembre de chaque année battent depuis peu des records historiques. La couverture de glace est relativement bien connue depuis le lancement des premiers satellites en 1978, cependant le volume de glace de mer reste difficile à déterminer en raison du manque de données. L'épaisseur de glace est donc un paramètre essentiel pour mieux mesurer l'impact du réchauffement climatique aux hautes latitudes.
Dans ce travail, il a été question dans un premier temps de mieux caractériser le volume de glace de mer en validant l'épaisseur de glace du modèle NEMO-LIM (réanalyses GLORYS2V1 de 1992 à 2009) avec les données disponibles sur la même période. Des données in situ collectées et archivées dans le « Unified Sea Ice Thickness Climate Data Record » (Lindsay, 2010) ont été utilisées ainsi que des données satellites d'ICESAT (Donghui and Zwally, 2010). Après comparaison entre observations et équivalent modèle, il apparait que le modèle estime bien les maximas de glace près de l'Archipel Canadien et dans le détroit de Fram, en revanche il existe un biais systématique dans le Bassin Canadien (surestimation de l'épaisseur).
Nous avons tenté d'établir dans un deuxième temps des liens entre la variabilité spatio-temporelle de l'épaisseur de glace et les principaux indicateurs climatiques Arctique (Oscillation Arctique, Oscillation Nord Atlantique et Dipôle Arctique). Nous avons appliqué la méthode classique des EOFs multivariées pour extraire des covariances atmosphère/glace de mer. Il apparait que le 1er mode de variabilité est l'Oscillation Arctique. Les 2ème et 3ème modes de variabilité semblent être le DA (Dipôle Arctique) d'été et d'hiver.